Léon Adolphe Béguin (1867 - 1941), fils de Louise Frédérique [Salomon]-Cohen et d'Alexandre Béguin, né à Paris le 1er mai 1867, dans le 9ième arrondissement, sous le témoignage de Gillaume-Tell Poussin, ingénieur et ancien ministre plénipotentiaire, et d'Eugène Rosellen, fabricant de pianos, pianiste et compositeur, fit des études polytechniques et de droit qui le conduisirent à l'expertise près le tribunal de la Seine, puis à l'arbitrage au tribunal du commerce. Il devance l'appel aux armées où il entre en 1887, est incorporé au 11ième régiment d'artillerie, arrive au Corps et 2ième Canonnier Conducteur le 24 octobre 1888 avant d'être admis en 1890 à l'Ecole Polytechnique, son père étant déjà retraité. Brillant mathématicien (il reçut en juillet 1888 le prix de l'Association Amicale des Anciens Elèves en mathématiques spéciales), il entreprend des études polytechniques de 1891 à 1892 et devient polytechnicien, répertorié comme tel dans la base des anciens élèves de l'Ecole, ainsi que dans le Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale de 1896, p. 1715. Ingénieur-Conseil, membre de la Chambre des Ingénieurs-Conseils de France, il se spécialise dans la locomotion des véhicules automobiles, sujet pour lequel il écrit divers articles dans une revue spécialisée, la "Revue des voitures et véhicules mécaniques" et fait plusieurs conférences dans la première décennie du 20ième siècle sur "l'automobilisme", notamment à l'Hôtel des Sociétés Savantes de Paris. Médaillé de la Société d'Encouragement, il est lui-même directeur de la publication "La locomotion Automobile" fondée en 1894 par Raoul Vuillemot.

Léon Adolphe se mariera deux fois, la première à Paris, le 17 septembre 1892, avec Marie Cécile Elise Béguin (1858 - 1947), sa cousine, veuve de Jean Rochet, un entrepreneur minier établi à Bilbao, fille de Caroline Milsom et de feu Augustin Béguin, frère cadet d'Alexandre, ce couple n'ayant pas eu d'enfants connus à ce jour mais disposant d'une lourde fortune à gérer venant des Béguin-Rochet, d'où bon nombre de participations dans des sociétés franco-espagnoles ; la deuxième fois, le 12 février 1920, entre temps décoré de la Croix de Guerre, avec Madeleine Marie Marthe Pommarès (1888 - 1969), à Neuilly-sur-Seine, où Léon Adolphe s'était établi, se rapprochant ainsi des Berthault et de leur belle-famille, les Homberg, avant de s'établir avec sa deuxième épouse à Rueil-Malmaison. Se sentant menacé dans ses affaires par son divorce d'avec Elise Béguin et par la crise de 1929, il se sépare à nouveau, mais plus administrativement que réellement, de cette seconde jeune femme, de souche béarnaise mais native de Bordeaux, de vingt ans plus jeune que lui, en 1929 - et déjà présentée à Hyppolite Louis Rochet, l'aîné du premier mariage d'Elise avec Jean Rochet, qui ne donna pas suite. Notons qu'une branche de sa famille, celle de la nombreuse lignée alliée des Paris, émigra en Argentine en 1860 par une filière mise en place dans le Béarn par un certain Célestin Roby (1803 - 1879), d'une lignée parallèle, alors négociant, armateur et consul d'Argentine à Bayonne sous le second Empire.

Léon Adolphe Béguin devait décéder le 14 septembre 1941 à Navarrenx, dans les Pyrénées Atlantiques actuelles, la ville natale béarnaise de la mère de son ex-épouse où, semble-t-il, il s'était réfugié pendant l'Occupation.

Sources : Archives de l'Ecole polytechnique, Search.ancestry.fr ; Etats-Civils des Archives de Paris, de Neuilly-sur-Seine, de Gironde et des Deux-Sèvres.