La famille Curé de la Chaumelle, présente à Moulins-Engilbert dès la fin du 18ième siècle, joua un rôle politique important, et ce à deux reprises. Jacques Gilbert Curé de la Chaumelle (1780 – 1837) fut maire de Moulins-Engilbert de 1813 à 1815 à la suite de l’abbé François Isambert, le jeune, puis, les Cent-Jours passés, de 1815 à 1830. Charles Paul, que l’on appelait tout simplement Paul de la Chaumelle (1819 – 1897), son fils, le fut également, de 1869 à 1870 et de 1875 à 1877.

 

Mais les Curé de la Chaumelle ne procédaient pas de Moulins-Engilbert. Famille de seigneurs, leur souche géographique était bourbonnaise, d’un petit village près de Bourbon-Lancy, là où se trouvent les domaine et justice de la Chaumelle, Mont, commune de Saône et Loire… qui existe toujours. Ce domaine relevait à l'origine de Charles Nault, brigadier aux armées, maréchal de camp, chevalier de Saint-Louis, seigneur de Champagny et de la Chaumelle. Une branche ira s’établir un peu plus loin, à Maltat, par mariage, où des biens avaient été acquis en assez grand nombre par François Simon. Simon Curé, son père, bourgeois, était alors au 18ième siècle seigneur de la Chaumelle, nom du-dit fief qui fut adjoint par annoblissement à son patronyme comme d’usage dans les milieux de la petite noblesse terrienne. Il était marié avec Françoise de la Chaize, également d’origine bourbonnaise, et eut quatre enfants dont Simon François, qui se lança dès 1773 dans la magistrature, comme lieutenant général civil et criminel du bailliage de Bourbon-Lancy, et fut élu conseiller général en Saône-et-Loire de 1816 à 1819. Il fut annobli par lettre patente du 7 septembre 1816. Simon avait une sœur, Claudine, dite Jacqueline (1750 – 1786), qui allait se marier à Maltat en 1766 avec un certain Jean-Marie Compin (1739 - 1806), avocat en parlement et seigneur de la Motte. Quant à Simon François (1746 – 1831), il devait se marier le 17 mai 1754 à Issy-l'Evêque avec Lazarette Alexandre, fille de Joseph et de dame Marie Jeanne Rue, avec laquelle il n’eut qu’un enfant vivant. Le survivant se prénommait Gilbert-Jacques (ou Jacques Gilbert, 1780 – 1837). C’est la connaissance d’une jeune fille moulinoise, Marie Magdeleine Emilie Sallonnyer (1781 - ?), puis son mariage avec elle en 1805, qui décida de son sort : il s’établira à Moulins-Engilbert. Cette jeune fille procédait de Claude Jacques Sallonnyer, ancien militaire, et d’Anne Marie Madeleine Aubépin de la Motte, le couple habitant l’hôtel particulier près de l’Eglise Saint Jean Baptiste, toujours connu actuellement sous le nom de ses anciens et illustres propriétaires.

 

Ses convictions politiques allaient vers le Royaume et non vers l’Empire. Aussi n’hésita-t-il pas à montrer sa vive approbation lorsque Napoléon Ier fut défait à Waterloo en 1815 et le fit savoir à la population qui manifesta sa joie de voir revenir les Bourbons avec Louis XVIII, suivie par une délégation à Autun composée du maire et des notables aux fins de saluer son Altesse Royale la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI... dans l’espoir peut-être de se voir restituer le tribunal d’arrondissement déplacé cinq ans plus tôt à Château-Chinon. Nous ne reprendrons pas cette affaire ici par le détail, que l’on pourra lire sur une page à elle dédiée de ce site, sinon que le Tribunal Civil restera à terme à Château-Chinon suite à un manquement grave à la subordination aux lois et décrets, qui va être rétabli par le tribunal de Bourges. Gilbert Jacques de la Chaumelle démissionnera, découragé, en avril 1814, remplacé par Jean-Gilbert Moreau, son premier adjoint, qui s’occupera des affaires courantes jusqu’au 3 juillet, date de la nomination d’un nouveau maire, François Marie Dubois.

 

Mais Gilbert Jacques devait revenir aux affaires de la commune de 1815 à 1830, cette période ayant commencé par les troubles générés par la défaite de Waterloo et sa débandade de fuyards dont beaucoup passèrent par Moulins-Engilberrt vers le 15 juillet, bientôt chassés par les Alliés du 8ième régiment d’infanterie de Würtemberg, venus le 29 juillet de Saint-Prix et de Villapourçon. Les Würtembourgeois, et plus généralement la présence des Alliés, qu’il fallait nourrir, provoquèrent des famines par épuisement des vivres, sans parler des blessés et de la dilapidation des médicaments et de l’hospice. Cette période fut suivie par une calamité naturelle de l’hiver 1815-16, la maladie des vignobles et une épizootie du bétail. La question des hospices de Moulins-Engilbert, dépossédés de leurs biens à la Révolution et sans dîmes, bien malmenés par la présence des Alliés, allait être abordée avec bien des projets morts nés comme celui du transfert vers le Couvent des Ursulines. En attendant, il avait transmis à l'Hospice de Moulins-Engilbert une somme de 8.000 frs provenant d'une personne qui voulut garder le plus stricte anonymat. Cette situation catastrophique allait provoquer un appel aux dons de personnes riches, comme le marquis de Leusse. C’est encore Gilbert Jacques de la Chaumelle qui réussit le transfert du cimetière, alors situé près de l’hospice, vers l’ancienne route de Château-Chinon, entre 1823 et 1825. Puis ce fut l’installation, en 1828, du petit séminaire dans l’ancien couvent des Ursulines, après un imbroglio juridico-foncier qu’il a fallu résoudre, car le couvent restait à la fois propriété de l’Etat, du Département et de la Commune !

 

Gilbert Jacques démissionnera en mars 1830 pour raisons de santé. Son père, Simon François, resté à Bourbon-Lancy, était gravement malade. Gilbert Jacques mourut sept ans plus tard, à l’âge de 61 ans, six ans après la mort de son père. Gilbert Jacques avait eu quatre enfants, dont l’un, un garçon prénommé Alphonse (1806 - 1807), qui mourut au bout de cinq (5) mois. Dans cette fratrie, signalons Jacques Lazare Théodore (1808 - 1868) qui fut militaire, formé comme sous-lieutenant à l'Ecole d'Application, titulaire de l’ordre de la Légion d’Honneur, qui devait se marier en 1836 avec Thérèse Delamalle (1820 – 1868), et Charles Paul (1819 – 1897), qui allait devenir maire de Moulins-Engilbert de 1869 à 1870, natif de cette ville. La lignée qui nous concerne habitait alors à Paris, au 12 de la rue de Tournon. Paul devait donc se marier à Paris, en 1844, avec une certaine Sidonie [Marie Thérèse] Guignon de Neubourg (1822 – 1864), native de Paris mais dont la famille est d'origine palatino-alsacienne. Ce qu’on sait moins, c’est que c’était un éminent juriste, auditeur à la cours des comptes, puis professeur de droit des successions à l’Universtié de Paris. Il y fit notamment une critique comparative des revenus publics gérés par le système adopté par l'Assemblée Constituante et celui de 1848. Il publiera en 1844 une thèse portant sur les donations entre vifs et les testaments en droit français : Jus Romanum : de lege falcidia, le doctorat lui ayant été remis le 22 avril de cette année-là par la faculté de droit de Paris. Ce livre est encore accessible à la bibliothèque de l’Arsenal à Toulouse. Il avait été brillant élève au collège catholique de Juilly, en Seine et Marne, à une trentaine de kilomètres de Paris - collège qui existe toujours (actuellement sous le statut de lycée). Il y remporta notamment le prix d'honneur en rhétorique.

 

C’est donc un peu tard, au terme de sa carrière, que Paul de la Chaumelle, au demeurant héritier de l'hôtel Sallonnyer à Moulins-Engilbert, devient maire de Moulins-Engilbert. Il y restera un an pour le premier mandat, deux pour le second. Le premier mandat le sera à la fin du Second Empire, le deuxième sous la Troisième République. Au terme d’une période troublée, Paul de la Chaumelle invite la population moulinoise à voter favorablement au plébiscite du 8 mai aux fins d’approuver les nouvelles modifications constitutionnelles de l’Empire, mais les moulinois, à la différence des autres communes du canton, y apportèrent une approbation assez tiède… Cette constitution ne s’appliquera que pour trois mois, jusqu’au 19 juillet 1870, date de l’entrée en guerre de la France avec la Prusse… Au Coup d’Etat de 1870, aboutissant à l’avènement de la Troisième République, Paul de la Chaumelle doit quitter la Mairie avec la réorganisation de toute l’Adminidtration du pays.

 

Paul de la Chaumelle fut rappelé à la Mairie à la suite de Louis Pougault, décédé, pour deux ans, suite à quoi des élections furent organisées, qui portèrent une liste de gauche à la Mairie, celle de Jean-François Laurent Moreau. Paul de la Chaumelle avait été également conseiller général de la Nièvre pour le canton de Moulins-Engilbert.

Paul de la Chaumelle fut présenté le 17 avril 1879 à la Société Éduenne des Lettres, Sciences et Arts d'Autun (Saône et Loire) par le baron d'Espiard et Anatole de Charmasse.

 

Il n’y aura pas de descendance mâle pour perpétuer le nom de Curé de la Chaumelle sur Moulins-Engilbert, après le décès de Paul en 1897. Une lignée parallèle, celle de Jacques Théodore (1809 - 1892), n'aura pas plus de chance dans le Bourbonnais et à Paris, notamment avec la naissance de Thérèse (1842 - 1921), laquelle devait épouser en 1861 le marquis Jean de Roüalle de Boisgeloux (1829 - 1894), père d'Edgard Henri (1873 - 1950), qui devait être maire de Moulins-Engilbert à la suite d'Albert Rabion. En effet, Charles Paul n’aura que deux filles, Jeanne (Marie Madeleine) de la Chaumelle (1837 – 1928) et Marie (1839 – 1871), la dernière décédée à Moulins-Engilbert.

  • Jeanne se mariera en 1866 avec un certain François Paul Louis Leclerc, comte de Juigné de Lassigny ( ? – 1919), fils de Louis Anatole (1821 - 1901) et d'Henriette Anne Marie Caroline Blancheton de Meursault de la Rochepot (ca1818 - 1852), épousée en 1842, propriétaire par sa mère de vignobles à Pommard, près de Beaune (Côte-d'Or) ; il procédait d’une vieille famille angevine puis parisienne établie en Provence dès le 17ième siècle ; Jeanne s’établira avec son mari à Saint Raphaël puis au château du Mont, près de Lorgues, dans le Var - une bâtisse provençale contruite vers 1750. Les Juigné de Lassigny, branche cadette des Le Clerc de Juigné Verdelles, possédaient à Lorgues où ils s"établirent dès 1752, rue Bourgade, une maison de famille qui fut donnée en 1911 par Roselyne Leclerc, demi-soeur de François Leclerc, qui possédait également le domaine viticole de la Roubine, à un certain curé Besson pour en faire un presbytère. Y naquit le 14 août 1797 un certain Louis Henry Le Clerc, Comte De Juigné De Lassigny, grand-oncle de François Leclerc. Bref, ce couple aura, entre autres enfants, Anne Marie Thérèse Leclerc de Juigné de Lassigny (1837 – 1938) qui convolera en justes noces à Paris, en 1894, avec un jeune officier d’infanterie, Philippe Fernand de Rohan Chabot (1861 – 1925), lointain descendant du couple formé en 1645 du Duc Henri Chabot de Rohan (1616 -1655) et de Marguerite de Rohan et de Frontenay (1616/7 - 1684), branche dérivée de la Maison de Rohan, lequel officier terminera ses bons vieux jours à Saint-Raphaël ; un de ses oncles de la "lignée anglaise", Philippe Fernand Auguste (1815 - 1875), vicomte de Jarnac, vicomte de Chabot, diplomate, ambassadeur de France en Angleterre, avait été fait Commissaire Du Roi Louis-Philippe, notamment pour le rapatriement du corps de l'Empereur Napoléon Ier de l'île de Saint Hélène, et rédigea des souvenirs, Les Cinq Cercueils de l'Empereur, qui ne furent publiés qu'en 1985 (aux éditions France-Empire). De sa descendance qu'il eut avec Géraldine Foley (? - 1887), en fait sa cousine, il n'en eut point de connue à ce jour. Pour ce qui est de Philippe Fernand, l'Officier d'Infanterie époux de Marie Thérèse Leclerc, il avait dans sa fratrie, née de Léonor, vicomte de Rohan Chabot (1835 - 1922) et de Berthe Adélaïde de Chabrol Tournoël (1834 - 1929), épousée en 1860, une soeur, Jeanne de Rohan-Chabot (1873 - 1925), qui convola en justes noces en 1898 avec un certain Jacques Guéau de Reverseaux de Rouvray (1874 - 1919), vicomte et marquis, qui, en plus de Paris, habitaient en la villa des Mimosas à Saint-Raphaël, véritable maison des rêves qui existe toujours mais sous l'actuelle appellation de Bois Dormant. Jeanne et Philippe, pour ne citer qu'eux, ne sont autres que les oncle et tante du comte Léonor (Christophe Marie Arthur Louis) de Rohan Chabot (1902 - ?) dont l'épouse, Béatrix (Jeanne Marie Françoise) Le Cardinal de Kernier (1910 - ?), hérita de son père, Jacques, marquis de Kernier, du château et de la terre de Bonnefontaine à Antrain, dans l'Ile-et-Vilaine, sur les rives du Couësnon, actuellement passé à Louis Mériadec de Rohan Chabot (1937), marié en 1968 avec la princesse Isabelle de Beaufremont-Courtenay (1944). Bref, pour la lignée qui nous concerne, le château du Mont dans le Var sera repris en 1925 par les descendants, le vicomte et colonel de cavalerie Henri Marie Eleonor Jean de Rohan-Chabot (1897 - 1993) et son épouse Josette Simone Anne Marie de Giraud d’Agay (1898 - 1988), appelée Joséphine, fille de Melchior (1860 - 1949) - dont un grand-père Melchior fut nommé maire de Saint-Rapahaël de 1816 à 1830 - et de Nicole Auble (1868 - 1961), avant qu’il ne soit cédé vers 1980 à la famille Davet-Chapet, encore une famille de militaires. Mais c'est au château de Saint-Martin à Taradeau, dans le Var, par ailleurs domaine viticole, que naîtra en 1929 le "Rallye des Princesses", enfant légitime du Paris Saint-Raphaël Féminin, là où précisément le Comte Edmé de Rohan-Chabot (1904 - 1972), fils de Philippe Fernand, frère d'Henri, qui, en plus de son vignoble, aimait les belles automobiles et les rallyes, fit naître cette célèbre épreuve dont l'anniversaire vient d'être salué par ses fille et petite-fille, la Comtesse de Gasquet et Adeline de Barry. C'est aussi ce domaine qui abrita en 2006 une partie du tournage de "Lady Chatterley", un film de Pascale Ferran. Mais - émigration et/ou absence de descendance mâle - la présence patronymique à Saint-Raphaël des de Rohan-Chabot s'est éclipsée au profit de la région parisienne, de Marseille et du Vaucluse, ne subsistant à Saint-Raphaël et à Agay même, pour la lignée qui nous concerne, plus que les Giraud d'Agay. En Bourgogne, le duc Louis-Antoine de Rohan-Chabot (1733 - 1807) possédait, entre autres, les domaines et maisons seigneuriales de Saint-Loup-de-Varennes, de Sevrey, de La Tour de Lux, de la Tour de Saudon, de Baumont, et le domaine des Crats. Suite à son émigration de 1790 à 1792, certains furent confisqués ou vendus pendant ou après la Révolution, d'autre rachetés définitivement par son fils au comte Louis de Janzé, comme les châteaux de Pontivy, dit le château des Rohan, et de Josselin, tous les deux dans le Morbihan.
  • Quant à Marie de la Chaumelle, elle se mariera en 1857 avec un certain Abel Ange Denis Nau de Beauregard (1824 - 1870 ), capitaine de son état, et vivra sur Paris puis sur Moulins-Engilbert où elle mourra à 32 ans, un an après celle de son mari survenue au cours de la guerre de 1870. C'était le fils de Denys Marie (1780 - ?), un temps directeur des Contributions Indirectes du Rhône avant d'être maire de Moulins-sur-Allier de 1841 à 1848 (sous la monarchie de juillet), chevalier héréditaire le 20 Août 1829, chevalier de la légion d'honneur, veuf d'Angélique Charton (1781 - 1812), propriétaire à partir de 1822 de l'ex-seigneurie de Neuville (Allier), actuellement occupé par un lycée agricole, et de Marie Angeline Désirée de Givodan (? - 1862), en fait sa nièce ; c'était aussi le frère d'un préfet, né à Lyon en 1823, décédé en 1906, qui débuta sa carrière dans l'Allier au secrétariat du préfet Méchin puis exerça dans plusieurs départements, dont quatorze ans dans le Jura (de 1854 à 1868), Emile Marie François de Beauregard (marié un court moment avec Marie de la Chaumelle après le décès de son frère Abel Ange). Cette dernière famille, dont le nom vient d'un certain Pierre Nau, seigneur de Beauregard, père avec Rosalie Cochin de Denys Marie, d'origine vraisemblablement vendéenne ou du Maine-et-Loire et annoblie vers 1780 du fait d'une charge d'office au Châtelet à Paris (Pierre Nau y était conseiller), donnera bien plus tard un producteur de cinéma, Georges (Raoul Edgar Denys) Nau de Beauregard (1920 - 1984), bien connu des réalisateurs de la "Nouvelle Vague" (Jean-Luc Godard, Eric Rohmer, Jacques Rivette, Claude Chabrol...), et dont le nom figure maintenant sur la salle de cinéma de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Journaliste, un temps producteur de films en Espagne, il s'était présenté en mars 1967 dans la 3ième circonscription (Le Blanc-Valençay) de l'Indre pour protester contre la censure du film de Jacques Rivette : « Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot », mais ne reçut malheureusement que 1827 voix soit 4,41% des suffrages exprimés. Un prix en son nom est depuis décerné, et ce fut en 1986 "Le Grand Chemin", un film de Jean-Loup Hubert, qui reçut ce prix. Son épouse, qu'il connut à Vichy en 1942, Marie Josèphe Galtier d'Auriac (1918 - 2005), fille de Charles (1886 - 1964) et Paule de Dufourcq (1886 - 1975), famille de souche gasconne et aux traditions républicaines, plus connue sous le patronyme de son mari, juriste puis journaliste, mérite un développement particulier ; elle fut la première et la plus jeune avocate de France, surtout, elle fut l'une des premières femmes pilotes d'avion, engagée volontaire comme infirmière dans la 7ième armée de 1939 à 1945 (armée de l'air), et, par cette activité, consultante à l'"International Women Air and Space Museum" (IWASM) ; plusieurs fois décorée (Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 39 - 45 avec étoile, Croix du Combattant volontaire...), elle rédigea un ouvrage, "Femmes de l'Air", traitant de l'aviation féminine. Plusieurs membre de sa famille, comme Jacques Galtier d'Auriac, son frère, et Henri, son cousin physicien, évadé de France et emprisonné au camps de Miranda de Ebro en Espagne castillane, près de Burgos, entrèrent en Résistance sous Vichy. Elle divorça d'avec Georges après avoir eu trois enfants avec lui. Un rond-point en son nom a été récemment construit à Oloron-Sainte Marie, commune où elle habitait, suite à son décès en 2005 ; sa tombe - celle de la famille Dufourcq-Galtier d'Auriac -, au vieux cimetière de Sainte-Croix à Oloron, se situe à quelques mètres de celle de Jules Supervielle.

    Si le patronyme Curé a pratiquement disparu de nos jours de la Nièvre, il est néanmoins encore bien présent en France, particulièrement présent en Aveyron et, dans une moindre mesure, en Meurthe-et-Moselle ; en Bourgogne, le patronyme est encore vu en Saône-et-Loire et Côte d'Or.

    Les Curé de la Chaumelle avaient également une propriété sur Commagny, au lieu dit des Chaumes du même nom, qui suivra à peu près les mêmes successions de propriétaires, dans la lignée de Jeanne de la Chaumelle. Philippe (Marie Pierre Léonor François) de Rohan-Chabot (1923 - 2008), vicomte, natif de Saint-Raphaël, qui habitait alors à Bourg-la-Reine, acheta le cellier mitoyen, et son frère Gilbert (Edmé Stéphan Marie) (1935), comte, une autre maison dans le même lieu-dit, qu'il revendit suite au décès de son épouse, Yvonne (Marie Louise) Richard (1937 - 2005). Tous deux sont fils d’Henri Marie-Eleonor. Jean (Baptiste Marie Gérard Nicolas) de Rohan-Chabot (1963), natif de Paris, enseignant au collège de Moulins-Engilbert, fils de Philippe et de Colette (Marie Thérèse Radegonde) Le Compasseur Créqui Montfort de Courtivron (1928), époux en 2001 d'Emmanuelle Jaillard (1968), cette dernière native de Nevers, est actuellement, depuis mars 2008, élu conseiller municipal à Moulins-Engilbert.

    Sources : Généalogie récente de la lignée ; Geneanet, 2007 ; Genealogy.eu.cz, 2007 ; Gabriel Vannereau, 1972 ; Cadastre de la Nièvre, Nevers (archives et administration) ; Bibliothèque de l'Arsenal, Toulouse.