La famille Chauvelin
(ou de Chauvelin) était à l'origine, en tout cas jusqu’au début du 17ième siècle où elle s’éteignit sur
Moulins-Engilbert, une famille de la bourgeoisie moulinoise. Une branche, celle
descendant de Toussaint Chauvelin et de Geneviève de Brée, était très liée à
Les branches restées à Moulins-Engilbert étaient commerçantes et Jehan
de Chauvelin, issu du deuxième lit Toussaint – Marie Malingre, est noté comme
marchand. Plilibert de Chauvelin (ca 1515 – 1597), frère de Toussaint, fut
archiprètre, un autre frère, Guillaume, fut également marchand. Pierre de
Chauvelin (1608 - /1656), issu du lit de Jehan avec Françoise Gornillat, fut en
revanche noté comme notaire ; une fille de ce même lit, Françoise (née en 1564), fut mariée avec Jehan Reullon (1555 - 1622), marchand à Moulins-Engilbert. Quant à Pierre de Chauvelin, procédant de
Guillaume, il était connu comme fourrier de l’écurie du Roi. Suivant Jean
Jaubert (1837), c’est un des enfants de ce dernier Pierre qui se serait installé
à Paris. En fait, la lignée moulinoise allait bientôt rejoindre la lignée vendômoise à Paris.
Dans ces confitions, Germain Louis de
Chauvelin (1685 – 1762), qui a commencé sa carrière en 1706 par l'achat des offices de Le Menestrel de Marc, n’est pas né à Moulins-Engilbert, comme la généalogie
locale nous l’a laissé croire, ni à Paris comme certaines encyclopédies le
mentionnant nous l’annoncent, mais à Amiens, dans l’actuel département de
L’arrière grand-père, encore un Louis, écuyer, receveur de domaine à
Paris, conseiller au Grand Conseil, s’était marié avec Marie Robert. ; il
descendait de François Chauvelin, Ecuyer, Procureur au Parlement de Paris,
Procureur Général de Marie de Médicis ; il s’était marié avec Marie de
Charmolüe, issue d'une famille parisienne proche du "Grand Conseil" du Roi, fille de François, seigneur de la Broye (canton de Vaud, Suisse), laquelle avait un frère (1652 - ?), Claude Bernard, officier de cavalerie, qui était seigneur de Neuvesmaisons et de Courcelles, en Lorraine. Son père – l’arrière-arrière grand-père -, Toussaint Chauvelin,
embrassait les mêmes fonctions. Né en 1510 à Rilly-sur-Loire, il décéda en 1564 à
Paris. Il se maria deux fois, en 1539 avec Geneviève de Brée, fille d'une vieille famille seigneuriale de la Mayenne proche de la Cour, et en
1555 avec Marie Malingre, fille de Nicolas Malingre, procureur en la chambre des comptes, la lignée de Germain-Louis descendant du premier lit. Ses nom et prénom figurent sur l'édition de 1724 des Coutumes d'Etampes, de celles d'Auvergne, etc, et du Nouveau Coutumier Général de France et des Provinces. A ce niveau, les généalogies consultées divergent : l'une présente
Toussaint Chauvelin descendant d’André Chauvelin, avocat au Parlement, qui se
maria en 1510 avec Gabrielle Henault, l'autre le fait descendre de Toussaint de Chauvelin (ca 1490 - ca 1550), lequel a été identifié comme procureur à Moulins-Engilbert…
La relation, qui n'est pas encore totalement établie à nos jours, daterait donc de la période Henri IV - François Ier.
Quant à Germain Louis
de Chauvelin, devenu marquis de Grosbois, domaine et château (actuellement dans le Val-de-Marne, commune de Boissy-Saint-Léger) acquis dès 1732 de Samuel-Jacques Bernard (1686 - 1753), il devait se marier en 1718 avec Anne
Cahouët de Beauvay (1695 – 1758), fille du Premier président du bureau des finances de la généralité d'Orléans, avec laquelle il eut cinq enfants, dont deux
garçons, le premier, Henri Philippe de Chauvelin (1714 - 1770), que l'on dénomma "l'abbé de Chauvelin", en fait chanoine de Notre-Dame de Paris et conseiller-clerc au Parlement de Paris, le second, François Claude Bernard Louis de Chauvelin (Paris, 1716 - Versailles, 1773), marquis de Chauvelin, qui fut diplomate, militaire et écrivain français, correspondant de Voltaire : lieutenant général, il était grand-maître de la garde-robe de Louis XV ; identifié sous les prénoms de Claude Louis, il était également gouverneur de Brie Comte Robert et devait mourrir dans des conditions controversées, certains disent à la suite d'un duel, d'autres affirment qu'il mourut d'apoplexie à la table de jeu du roi. Les quatre enfants restants eurent à leur tour une bonne quinzaine de petits-enfants
(pour la matrilinéarité : des Acres de l’Aigle, de
Germain Louis Chauvelin a été, entre autres fonctions, Garde des
Sceaux et secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères avant d’être exilé en 1737
par le cardinal de Fleury.
Hormis
Moulins-Engilbert, qui est à l’origine lointaine de cette prestigieuse lignée, et Amiens,
toutes villes déjà citées, les de Chauvelin sont non seulement vus, évidemment,
à Paris, place Maubeuge plus précisément, mais encore, pour ne citer que les communes les plus significatives, à
Blois, Brignolles (Var), Cabasse (Var), Dijon (Côte d’Or), Béruges (Vienne), Lamballe (Côte d’Armor), Orléans et surout
à Rilly-sur-Loire (Loir-et-Cher), près de Chaumont-sur-Loire, berceau historique de la lignée parisienne au château de la Haute Borde, avec la lignée de Beauregard dont fait partie la desendance de l'actuel comte
Louis de Chauvelin (né en 1924). Trois (3) naissances sous ce patronyme vont encore être constatés dans cette commune pour la période 1941 - 1965, après quoi la famille se déplace à Brignolles, dans le Var.
Contrairement à ce qu’on supposerait depuis
Moulins-Engilbert, le patronyme, avec ou sans particules, suivi ou non de
Grosbois, de Beauséjour ou de Beauregard, n’est pas éteint.
Source :
Généanet, 2007, Patrick Pougault pour la généalogie de Moulins-Engilbert ;
Michael Goachet pour les ascendants de Louis Germain
Chauvelin ; Alix Brébant, 2004 ; Wikipedia et Encyclopedia Britanica, 2007.
Le fils DE
CHEMERAULT, Jean Noël racheta la terre de Turny (actuellement rattachée à Chailley, commune de Chailley-Turny, dans l'Yonne, NDLR) en empruntant
Il mourut très tôt en
1710 sans enfant. La jeune veuve se retira au château de Turny où elle vécut
très âgée, dans l'isolement.
Avant de mourir, le
Comte son mari, avait pris des dispositions testamentaires en faveur de Monsieur
DE CHAUVELIN, né en 1685 à AMIENS.
Celui-ci était :
-
Conseiller au grand Conseil (1706)
- Maître des requêtes (1711)
- Avocat
Général au Parlement de Paris, 1715
- Secrétaire d'Etat des Affaires
Etrangères sous Louis XV, en 1717.
- Président à mortier au Parlement de
Paris (1718)
- puis devint Mécène du Cardinal FLEURY
et enfin :
Garde
des Sceaux de France (1727-1737)
Il est à noter que le
testament fut contesté puis attaqué en justice par une famille AUREFFERE qui se
disait héritière légale.
Monsieur DE
CHAUVELIN, à l'apogée de sa gloire, n'avait que 40 ans. Il fut trahi par
Monsieur DE CHAUVELIN
fut exilé à Bourges et plus tard en Auvergne. En 1737, pendant le temps de sa
disgrâce, il fit quelques apparitions à Turny. Il mourut à Paris en 1762, à 77
ans.
Sources :
Alain Garric, Geneanet, 2007.