Le District de Moulins-la-République ( 22 décembre 1789 - 24 brumaire An IV )
Plusieurs arguments
ont été retenus pour l'élection de Moulins-Engilbert -
Moulins-la-République - au statut de chef-lieu de
district (on dirait maintenant
"arrondissement"). - C'était une des
plus importantes chatellenies du Nivernais fondée au
début du 13ième siècle par Hervé de Donzy.
Elle comprenait alors 145 fiefs, la troisième du comté
de Nevers. Au 16ième siècle, on dénombrait
encore 130 fiefs. Lors de la formation de ce district, au cours des élections du 10 août 1790, il y eut une contradiction avec Luzy qui postulait également à l'élection de chef-lieu de district, celle-ci arguant qu'elle était mieux reliée aux villes que Moulins-Engilbert, vues les distances et l'état des chemins. Une fois
constitué en fonction du décret du 22 décembre 1789,
le district se composa de cinq (5) cantons : Le canton de Moulins-la-République comprenait les communes de Commagny, Sermages, Onlay, Limanton, Maux, Anizy, Vandenesse, Honoré-la-Montagne (ex St-Honoré), Moulins-la-République (ex Moulins-Engilbert). Le canton de Luzy comprenait les communes de Luzy-Ville, Luzy-Forains, Tazilly, Fléty, Savigny-Poil-Fol, Rémilly, Avréé, Semelay, Lanty. Le canton de Châtillon-en-Bazois comprenait les communes de Châtillon-en-Bazois, Frasnay, Alluy, Biches, Brinay, Tamnay, Tintury, Maingot. Le canton de Montigny-sur-Canne comprenait les communes de Montigny-sur-Canne, Isenay, Montaron, Sozay (orthographié actellement Sauzay), Pouligny, Chevannes-Saint-Barthélémy (qui l'on dénomma plus tard par Chevannes-sous-Montaron). Le canton de Larochemillay comprenait les communes de Larochemillay, Saint-Gengoult, Millay, Chiddes, Poil et Villapourçon. Les cantons subsisteront après la suppression des districts en 1793 à l'exception de ceux de Larochemillay et de Montigny-sur-Canne qui vont disparaître à l'occasion de la formation des nouveaux arrondissements en 1801. En revanche, des communes vont disparaître, provisoirement ou définitivement, par fusion avec d'autres. -
Saint-Gengoult et Poil seront réunies à Larchemillay en
l'An IV ; Le District siégera à Moulins-la-République en la maison Simmonnet de la place de la Liberté (anciennement place Notre Dame dénommée actuellement place Lafayette, ce depuis 1831), puis en l'ancien parloir des Ursulines, l'actuel pavillon Saint-Vincent. Un Conseil
Général, de douze membres, était constitué avec un
Président, qui devait se réunir une fois par an en
session ordinaire, et en session extraordinaire autant de
fois que nécessaire. Un directoire de District, de
quatre membres, en était issu, qui devait être en
fonction toute l'année avec, autant que faire se peut,
des réunions plusieurs fois par semaine. Un
procureur-syndic de district veillait au bon
fonctionnement de l'institution. Les
tâches et attributions furent essentiellement : Sources : Gabriel Vannereau, Moulins-la-République, 1962 ; Albert Rabion, Moulins-Engilbert à travers le temps, 1910. |