Depuis des temps "immémoriaux" - concrètement depuis l'ordonnance de Charles IX rendue à Moulins dans le courant de février 1566, à la sollicitation de Louis de Gonzague, duc de Nevers -, Moulins-Engilbert a été une ville de marchés et les marchés aux bestiaux ont été la grande animation de la ville à partir du 18ième siècle. Avant la création du marché actuel, en 1857, les animaux étaient présentés en lieu et place de la route d'Autun qu'on allait construire de 1840 à 1842. La construction de cette route achevée et ayant amputé une partie de ce pré, ce champs de foire fut élargi en 1846 en rétrécissant la rivière qui le longe. Mais ces aménagement ne donnèrent pas satisfaction et il fallut donc changer de site et la Préfecture de la Nièvre décida que le nouveau champ de foire aurait lieu dans le pré du Pontot à proximité de la nouvelle route de Tamnay, qui avait été construite en 1835. C'était en juillet 1856. Mais celui-ci était trop éloigné du bourg et l'on continua d'échanger les bêtes sur l'ancien pré. Le 10 Août, la municipalité décida d'acquérir plusieurs prés et jardins donnant sur la rue des Fossés et le cours du Garat sera déplacé pour assurer la continuité de l'espace du nouveau champs de foire : les travaux furent confiés à l'entreprise Jules Hippolyte Souvray. En 1857, le nouveau champs de foire pouvait recevoir le bétail.
Au 19ième siècle , les foires se
tenaient le 28 janvier, le 28 mars, le 26 avril, le 14 juin, le 4
juillet, le 22 août. Pendant l'hiver, de la Toussaint à
Pâques, chaque mardi se tenait un gros marché au bétail. Sous
la municipalité de Jean François Laurent Moreau (1870 -1874),
une nouvelle foire fut créée au premier mardi de décembre de
chaque année.
Sources : Gabriel Vannereau, M-E au 19ième siècle, 1972