Le Grenier à Sel de Moulins-Engilbert, dont l'origine est attestée dès 1520, avait une étendue très vaste de gabelage : en dépendaient les paroisses de Montsauche, Saint-Brisson, Gouloux, Montreuillon, Blismes, Saint-Maurice, Tamnay, Alluy, Châtillon-en-Bazois, Frasnay, Vandenesse, Préporché et Saint-Honoré. Gouloux et Saint-Brisson quittèrent le gabelage de Moulins-Engilbert le 18 Janvier 1788 pour rejoindre celui de Château-Chinon.

François Ier abandonna les profits du Grenier à Sel au comte de Nevers. Guillaume de Grandry, seigneur de la Montagne, en fut grenetier vers 1520. Son fils Albert lui succéda.

C'était un grenier de Vente volontaire, de sorte que chaque chef de famille, à qui un minimum de consommation annuelle était imposé, venait s'approvisionner au moment qui lui convenait. Le dernier administrateur connu fut François Guillier de Montchamois. Ce Grenier fut supprimé en 1790 par suite de l'abolition des anciens impôts, et son matériel, poids, mesures, balances, fut vendu aux enchères le 16 juillet 1793 à un certain Claude Provost, propriétaire à Moulins-Engilbert.

Le bâtment fait corps avec la "Maison des Chanoines". Une tour à trois pans, assez élégante, est surmontée d'un toit en cône aplati, la porte basse donne sur un grand escalier de pierre. De vastes caves servaient à l'entreposage du sel.

Très remanié au 19ième siècle, c'est actuellement une maison d'habitation.

Sources : Base Mérimée ; Gabriel Vannereau, Moulins-la-République, 1962

Le Grenier à Sel de Moulins-Engilbert