Un an après la révolution de juillet de 1830, les habitants de Moulins-Engilbert eurent, durant le Mandat de Jean Jaubert, la permission d'apposer, aux entrées de la place Notre-Dame, des plaques au nom du général Lafayette (1757 - 1834), très populaire suite à son rôle pendant la Révolution de 1789 et lors des évènements des 27, 28 et 29 juillet 1830 (les Trois Glorieuses) où il se plaça à la tête de la Garde Nationale de Paris et au terme desquelles il reçut Louis-Philippe d'Orléans à l'Hôtel-de-Ville de Paris en remplacement de Charles X qui venait d'abdiquer. En effet, celui-ci, moyennant quatre ordonnances impopulaires, voulait museler la presse et le régime électoral. Durant les trois dernièes années de sa vie, Lafayette milita dans la gauche dynastique : c'était sous la Monarchie de Juillet, au terme de laquelle Philippe-Auguste fut chassé lors de l'insurrection de 1848 animée par l'opposition libérale, cette insurrection intervenant après celles de 1832 et 1834. Pendant la Révolution de 1789, Lafayette avait déjà été à la tête de la Garde Nationale le 15 juillet 1789, où il fut responsable de la destruction de la Bastille et auteur de la cocarde tricolore qu'il imposa au roi Louis XVI. Député de la noblesse de Riom en 1789, il se signala particulièrement par sa proposition de charte européenne des droits de l'homme. Exilé plusieurs fois, inscrit sur la liste des émigrés où il en fut radié vers 1800, il fut député de Seine-et-Marne en 1815 et de la Sarthe en 1818. Pendant les Cent-Jours (du 20 mars au 22 juin 1815) où il est député de Seine-et-Marne, il demande l'abdication de Napoléon Ier, qui abdique effectivement le 22 juin 1815, pour la deuxième et dernière fois, cette fois-ci en faveur de son fils, Napoléon II, après le désastre de Waterloo, le 18 mai précédent. En effet, après la capitulation de Paris, Napoléon avait déjà abdiqué le 6 avril 1814 avant de se rendre, le 4 mai 1814, dans son petit empire que le traité de Fontainebleau du 11 avril lui avait reconnu de l'Ile d'Elbe. On connaît la suite : Napoléon reprendra le chemin de la France par la route des Alpes en mars 1815, avant d'arriver triomphalement aux Tuileries...