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Louise Frédérique
procède d'une famille juive du Comtat Venaissin émigrée à Marseille par son
grand-père Salomon Cohen (L'Ile-sur-Sorgue (Vaucluse) 1749 - Marseille 1833),
négociant, mariée en 1794 avec Thérèse Maximine André (St Maximin
Césarine Euphrosine
Salomon Cohen (Marseille 1824 – Bourges (Cher) 1904), Adolphe Ambroise
Salomon-Cohen (Grenoble 1827 - Clamart (Seine) 1907) et Louise Frédérique Cohen
(Marseille 1831 - Paris 1916) seront ses trois enfants. Précisons tout de suite
que l'orthographe patronymique des trois descendants n'est pas la même car
Césarine Euphrosine, que l'on nommera communément Euphrasie, est née
effectivement sous le patronyme de Cohen et intégrera dès 1825 Salomon pour en
faire Salomon-Cohen ; Adolphe Ambroise naîtra directement sous le patronyme
modifié de son père ; reste Louise Frédérique qui naquit à Marseille par erreur
sous le seul patronyme de Cohen, alors que son père, qui avait déjà changé son
nom, s'étant établi transitoirement en 1831 à Cercy-la-Tour, dans
Louise Frédérique est
donc la troisième d'une fratrie de trois enfants. Comme son frère et sa sœur,
elle vivra son enfance à Rémilly, un petit village de
Dès 1843, sa mère,
Césarine Boisset, qui avait décelé des aptitudes pianistiques particulières,
l'accompagne à Paris où elle est admise au conservatoire de cette ville et
suivra notamment les classes de Mme Jeanne Louise Farrenc née Dumont (1804 -
1875). Elle sort du conservatoire en
Ajoutons que Louise
Frédérique obtint le second prix de piano en 1847 et le premier prix en harmonie
et en accompagnement en 1851. Elle apparut fréquemment dans des concerts avec le
violoniste José White (1835 - 1918) pendant les années 1860 et 1870. Ayant fondé
une Société de Musique de Chambre, elle se produisait également chez elle au 26 de la rue de Constantinople, dans le 8ième, un appartement qu'elle avait acquis à son nom en 1875 dans le cadre d'une séparation de biens, et
dans les salons de M. et Mme Charles Lebouc, au 12 de la rue Vivienne, et
souvent dans la salle Erard à Paris. Virtuose, compositeur ("Etude de Concert
pour
Elle aura avec son
mari trois enfants, Louise Berthe Marguerite Béguin (Paris, 1856 - Chaville, 1941) , Georges Béguin (Paris, 1859 - La Mothe Saint-Héray (Deux-Sèvres), 1859), qui ne vécut pas plus de cinq mois, et Léon Adolphe (Paris
1867 – Navarrenx (Pyrénées-Atlantiques), 1941), polytechnicien dont la naissance viendrait d'une relation adultérine de sa mère avec un chanteur lyrique polonais, Jean de Reszke. L'aînée se mariera en 1880 à Paris avec
Bernard Henri Gausseron (
La presse artistique
et musicale de Paris, en particulier le
Ménestrel, parle d'elle régulièrement, de ses prestations et de ses
enseignements. Elle composera en 1894 sa "Petite Suite Facile " pour
piano publiée aux éditions Richault, sa dernière
œuvre.
Elle commencera à se
faire discrète dès cette année, ne se contentant que de son activité de
professeur de piano, ce jusqu’en 1909, et mourra sept années plus tard, le 12 novembre 1916
dans le 17
Elle s'était fait
professionnellement connaître sous le nom de Mme Louise Béguin-Salomon, Béguin
étant le nom marital et Salomon le composant "oublié" de son état civil à sa
naissance de Salomon-Cohen, le nom modifié de son père, pour ainsi s'aligner
avec le patronyme de son frère et de sa sœur.
Louise Frédérique
[Salomon]-Cohen avait à Paris dès 1888 une nièce, fille d’Adolphe Ambroise
Salomon-Cohen (Grenoble (Isère) 1827 – Clamart (Seine) 1907) et d’Anne-Céline
Bertheau (Entrains-sur-Nohain (Nièvre) 1836 – Paris (6e) 1895), Charlotte
Salomon-Cohen (Montaron (Nièvre)
1862 - Nice, 1933) qu’elle aida, notamment après la mort de sa mère, qui fut son
élève et, à compter de 1896, se consacra également à l’enseignement du piano.
Après avoir fréquenté un artiste lyrique italien et escroc avéré, Riccardo Mililotti (Rome (Italie), 1854 - Nice, 1943), elle se mariera fort tard, en 1920, à Hanoï (Indochine) avec un marchand de
musique de cette ville, un certain Marius Ernest Déchenaux (Mustapha (Algérie), 1891 - Marseille, 1955).
Voilà ce que nous pouvons dire de cette musicienne qui, effectivement, défraya la chronique musicale parisienne au 19ième siècle, de 1843 à 1894 environ.
Titres |
Parties |
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[] Etude de concert pour la main gauche
(Concert study for the left hand). Piano. op14 pub Richault, Paris
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[] Marine. Etude de concert. Piano. op22
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[] Petite suite facile. Piano. 1894 |
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[] Caprice étude en la. Piano |
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[] Tarantelle. Piano |
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[] 6 Pièces faciles en style classique.
Piano |
[] 1 - Andante |
Sources : Tim de Brie, Haarlem,
Pays-Bas