La moyette, terme actuellement tombé en désuétude, vue l'évolution des techniques, était en réalité une petite meule provisoire, dressée dans les champs, constituée de faisceaux de gerbes, servant à ne pas interrompre la maturation des grains, et donc évitant leur dégradation après la fauche manuelle des céréales qui précède normalement leur stockage et traitement immédiat, notamment en cas de pluie. Pour les céréales, on la recouvrait d'un "chapeau", constitué par une forte javelle liée vers le bas des tiges et reposant en sens inverse sur les précédentes, le lien étant placé en dessous des épis, ainsi préservés. La moyette, ou petit tas de foin, était également urilisée pour la fenaison. En fait, il y en avait de plusieurs types, la moyette de Roville, les moyette flamande et picarde, ou dizeau circulaire, sans parler de celle de Normandie. La confection de moyettes a cessé avec la mécanisation de l'agriculture, et cette technologie, ainsi que le terme qui la porte, a entièrement disparu du vocabulaire agricole actuel.

L'origine du mot vient du wallon, moie, ou de l'ancien français, moye, dont on a accollé un diminutif. Ce mot de l'ancien français ou wallon vient lui même du latin meta qui voulait dire une borne.

Exemples de moyettes

La moyette utilisée dans le Morvan et qui a été reprise par l'école de Saint-Michel à Rémilly (Nièvre) reprenait la technologie normande