La famille Pougault, que les anciens encore vivants de Moulins-Engilbert ont bien connue, est, à l’extrême origine, une famille issue de la moyenne bourgeoisie bourbonnaise. Nous l'avons prise pour exemple car, en plus du rôle qu'elle a joué dans la région, elle reflète bien l'évolution d'une famille de cette classe en milieu rural, du Moyen-Âge jusqu'à nos jours.

 

Au moyen âge, deux grandes souches sont déjà détectées, l’une dans le bourbonnais, dans la châtellenie de Châteauneuf-sur-Allier (actuellement lieu-dit de la commune de Mars-sur-Allier, à 18 km au sud de Nevers), l’autre dans le Nivernais, dans la châtellenie de Moulins-Engilbert. La première souche, la plus nombreuse et la moins rurale, se développera essentiellement en Saône-et-Loire bourbonnaise et rayonnera jusque dans le stéphanois et le Rhône avec un développement en Haute Savoie et dans les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes et l'Italie ; la souche nivernaise, qui dérive de la première, ira s’établir en Saône-et-Loire autunoise puis dans le Midi-Pyrénées puis, du Midi-Pyrénées à Paris et Ile-de-France, puis vers le Nord, la Belgique et les Pays-Bas (Cécile Pougault) d’une part, et du Midi-Pyrénées vers le Languedoc-Roussillon, d’autre part. Nous développerons essentiellement la souche moulinoise en nous aidant du travail remarquable d’un de ses représentants actuels, Patrick Pougault.

 

Patrick Pougault, actuellement noté comme exploitant forestier à Saint-Léger Sous Beuvray pour le domaine de Corlon, dressa en 2004 de sa famille un arbre relativement bien structuré remontant jusqu’au quatorzième siècle, arbre qu’il a dû reprendre en grande partie de sa famille tant il est complet. Au 14ième siècle, un certain Jehan Pougault y fut noté, né peut-être en 1380, comme notaire à Moulins-Engilbert. Son père, Raymond de Pougault, mourut vers 1400. La fonction notariale se transmettant, on revoit un certain Guillaume, né vers 1470, embrasser cette fonction. Les tanneries s’étant développées dès le 15ième siècle, on voit un marchand tanneur en la personne de Charles (ca1533 – ca1605), activité reprise par son fils Léonard (ca1573 – 1661). Apparaît enfin la profession de taillandier avec son fils François (ca1635 - 1671), son frère Jean ( ? - ?) étant noté comme notaire royal. La profession de marchand tanneur est reprise avec Guillaume Pougault (ca1595 - ca1694), fils de Jehan (ca1574 – ca1650), frère de Léonard, tanneur, déjà cité.

 

Au 17ième siècle, Jean Pougault (1638 - 1686) est noté comme procureur au grenier à sel et notaire royal. Avec Jeanne Gueneau (1638 – 1698), épousée en 1654, il eut dix enfants dont trois moururent en bas âge. Parmi eux, Guillaume Jean (1655 - ?) fut curé, Jean (1656 - 1732) fut médecin et eut huit (8) enfants avec Gabrielle Ferrand (ca 1662 - 1750), épousée en 1688, François (1658 – 1703) fut notaire, Joseph (1661 - 1717) et Pierre (1669 - 1750) furent marchands tanneurs… En 1648, Jean Pougault, prieur de Saint-Michel-de-Lyon, fils de Charles Pougault, notaire royal à Moulins, fut curé de Moulins-Engilbert (selon Baudiau, mort après 11 ans d'administration de la cure, soit en 1659) ; il fut également professeur de théologie à Rome. Un autre curé, Jean-Baptiste (ou Jean) Pougault est noté à Maux de 1723 à 1752 ; dans cette période, entre 1723 et 1726, il fut trésorier de la collégiale ou du chapitre de Moulins-Engilbert, de même en 1737 ; à partir de 1748, il est prieur de St-Michel. Un certain Jean Marie Pougault fut curé de Montaron en 1764. Un autre Pierre-Marie Pougault a été cité curé de Saint-Hilaire-en-Morvan en 1770..., un autre Pougault est vu comme juge à Mauperthuis. Joseph Pougault, curé de Tintury, fut le dernier trésorier de Notre-Dame de Moulins-Engilbert. Et pour cause : n'ayant pas voulu reconnaître la consitution civile du clergé, il fut assigné à résidence à Nevers, déporté à Nantes en 1794 puis à la prison des Matelots à Brest, où il mourut d'épuisement. La fonction socio-religieuse de la famille sera pratiquement récurrente dans la châtellenie et plus tard dans le district puis le canton jusqu'à la fin du 19ième siècle. La famille est à ce point croyante qu'elle inscrivit même son nom sur l'une des cloches de l'église de Moulins-Engilbert...

 

Dans l’ensemble, les professions exercées n’étaient pas très variées et s’articulaient essentiellement autour du notariat (Charles et François Pougault notamment) et de la tannerie. Toutes ces professions étaient exercées à Moulins-Engilbert ou dans les environs immédiats de la châtellenie. Le système des banalités explique en grande partie cette autarcie. Durant cette prériode, la famille Pougault, du moins une branche, est vue dès 1748 dans la communauté taisible des Mourachons, partageant ses biens avec les branches Légaré et Coquelin, en remplacement de la famille Boucher.

Il y eut cependant une grosse exception : Charles Pougault (ca1700 - 1767), médecin, fils de Jean (1656 - 1732), médecin déjà cité, et de Gabrielle Ferrand (ca 1662 - 1750), s'expatria à Lyon où il se maria avec Jeanne de Chalotte, ville où il exerça et mourut. Son fils, semble-t-il unique, Charles (1730 - ?), militaire de carrière, émigra vers les Savoies puis en Italie où, avec Theresa Marianelli, quatre (4) enfants vont naître et certains se marier : parmi eux, Pierre (1760 - ?) fut capitaine, Alexandre (1764 - ?), qui se maria trois fois, fut gentilhomme d'ambassade. Nous n'avons pu établir si les quelques Pougault de Lyon et de sa région procédait de cette souche, si ce n'est de la bourbonnaise, et un chef cuisinier, Frédéric Pougault, natif de Lyon, établi à Bali, en serait indirectement issu. Charles avait une soeur à Moulins-Engilbert, Françoise Magdeleine (1703 - 1761) qui devait épouser en seconde noce, en 1733, Jean-Baptiste Robert de Villecourt (? - 1764) avec lequel elle eut sept (7) enfants. Dans une bien moindre mesure, et ce dès le milieu du 18ième siècle, on assiste à une dispersion dans la châtellenie et dans les environs immédiats (Decize, Cercy-la-Tour, Montaron, Saint Gratien-Savigny, Montigny-sur-Canne, Tintury…).

 

D’autres professions apparaissent à la fin du 18ième siècle, la Révolution ayant aboli le système des banalités et des seigneuries, d’où une certaine diversification : Menuisier, propriétaire-exploitant, cultivateur…, et, au début du 20ième siècle, apparaît le fonctionnariat : Jean-Marie Pougault (1900 – 1982) a été noté comme fonctionnaire aux PTT. C'est l'époque où la famille produit un mécanicien constructeur en thermodynamique au temps des machines à vapeur, Barthélemy Louis Alexandre Pougault (1818 - ?), qui publie à Paris deux ouvrages qui en leur temps feront autorité, le premier en 1860 "Purgeoir pour les machines à vapeur", qui fit, pour quinze (15) ans, l'objet d'un brevet français en 1855 puis belge en 1858, le second en 1861 "Mobilisateur du registre pour les fourneaux des machines à vapeur" : né à Thiange, dans la Nièvre, de Jean Marie Gabriel (1785 - ?), propriétaire à Montaron, et de Louise Marie Fouillat (1791 - ?), épousée en 1810, il devait décéder à Decize après une vie professionnelle à la fois centrée sur les chemins de fer et les usines Michelin. La famille, qui, notamment par le notariat et les tanneries, s'est bien enrichie, construit le château-manoir de Mourceau au lieu-dit du même nom, sur les hauteurs de Moulins-Engilbert, vers Onlay. Avec la diversification et plus tard avec la construction des nouvelles routes et des voies ferrées, la famille accroît sa dispersion. Les mariages aidant, des naissances ont été vues à la fin du 18ième siècle et au 19ième siècle à Toulon-sur-Aroux et Saint-Léger-sous Beuvray (ces deux communes en Saône-et-Loire, la famille ayant même eu un maire à la mairie de cette dernière), comme Frédéric Lazare Jacques François (1800 – 1881) qui, appelé comme régisseur aux domaines du château Mérens à Montesquieu-Guittaut suite à son mariage avec Charlotte Pauline Liddy de Sabrit (1811 - 1894), elle-même issue tarno-garonnaise d'un mariage chevaleresque luso-irlandais, devait décéder quatre-vingt-un ans plus tard dans ce tout petit village de la… Haute-Garonne, arrondissement de Saint-Gaudens, canton de L’Isle-en-Dodon, aux portes des Comminges… et vivant essentiellement de pâturages, céréales, fourrage, porcins et bovins. Henry Pougault (1847 – 1920), des cinq (5) enfants qui en résultèrent, allait y être receveur des domaines et son frère aîné, Valère Lazare, fut jésuite. De l’expansion locale, on passe donc carrément à l’émigration, vers 1840. Mais – mal du pays ? - Michel Lazare Marie François Pougault (1881 - 1943), né dans cette localité, devait revenir en Bourgogne et décédera à Saint-Léger-sous-Beuvray, localité déjà citée : il était receveur de l’enregistrement. C’est toujours en Haute Garonne, à l’Ile en Dodon, chef-lieu du canton dont relève Montesquieu-Guittaut, qu’est né Frédéric Pougault (1885 – 1969), docteur en médecine, et c’est à Montesquieu qu’il mourra quatre-vingt trois ans plus tard après avoir eu quatre enfants, avec Marie de Ballanda (1891 - 1946). Le docteur Pougault joua un rôle politique important dans ce département et dans celui des Pyrénées Orientales et laissa son nom à une rue de Maury, petit village aux deux-mille hectares de vignoble des Pyrénées Orientales. Il publia en 1912 à Toulouse une thèse portant sur « Les nouveaux procédés en technique dactyloscopique et l’évolution vers un système international d’identification ». Tradition reprise par Olivier Pougault qui publia quatre-vingts ans plus tard, en 1992 à Paris, une thèse sur l'« Arthrotomodensitométrie gazeuse et syndromes algo-dysfonctionnels temporo-mandibulaires ».

 

Les Pougault de Derrière-le-Château à Montesquieu-Guittaut, toujours présents par Henry et Marie, ont tout récemment été vus à la présidence d’une association de défense de l’environnement de cette commune. Henry et Marie Pougault sont les parents d'Alain qui, la veille du premier match de championnat de rugby, a disparu en 2005 dans un misérable et tragique accident de voiture à Ville d’Avray (Yvelines) ; il avait 30 ans et déjà quinze (15) années de présence au sein du Racing Club de Versailles et, tout en étant joueur titulaire de l’équipe première, il avait fait le choix très jeune de devenir dirigeant puisqu‘il était depuis 1979 le Secrétaire du Club. Son nom figure depuis sur une salle polyvalente de Versailles. Dans un registre plus joyeux, une jeune actrice, de la compagnie « la Luciole », Pascale Pougault, fille de Francesc, dont nous reparlerons, et de Sophie, a été remarquée au conservatoire de Perpignan et à celui de Saint-Laurent du Var où elle reçut le premier prix d’interprétation. Quant à Sophie, elle est notée comme Attachée d’Enseignement et de Recherche à l'Université de Perpignan pour l'enseignement de l'histoire. On lui doit une étude sur la "Représentation et écriture de l'histoire" publiée en 2000 sous les auspices de l'Université de Perpignan ainsi qu'une contribution à un séminaire d'histoire moderne portant sur des "recherches de la France de Etienne Pasquier : Histoire et conscience d’une identité" tenue le 18 janvier 2006 sous les auspices de la revue Etudes Roussillonnaises.

 

En bref, au 18ième siècle, une souche va s'établir à Lyon puis en Italie ; au 19ième siècle, une souche Pougault s’établit par mariage à Etang-sur-Aroux et à Saint-Léger sous-Beuvray et restera jusqu’à nos jours dans cette dernière localité, celle-ci allant essaimer vers le Midi-Pyrénée puis l'Ile-de-France et le Nord de la France. Elle est actuellement représentée par Pierre-Emmanuel, paysagiste, pépiniériste et cultivateur, et par Patrick Pougault, forestier. Henri Pougault, le père, rédigea en 1987 une monographie sur Saint-Léger-sous-Beuvray aux Editions de la Maison du Beuvray. La souche haut-garonnaise, issue de la précédente, qui est actuellement représentée par Henry Pougault, essaimera à son tour dans les Yvelines, comme à Versailles avec Henry Pougault, puis dans le Val d'Oise d'une part, dans l’Hérault, comme à Loupian avec Bruno et Laurence Pougault, les Pyrénées orientales ou la « Catalogne du Nord », à Elne et La Tour-Bas-Elne avec Catherine et Monique Pougault d'autre part, où elle semble s’incruster économiquement par le développement d’activités d’hébergement touristique, et culturellement au point qu’un membre de cette famille, Francesc Pougault, directeur de la revue satirique "El Fiçó", a, le 12 septembre 2006, été condamné par le tribunal de Perpignan à une amende de 500 € suite à violence sur gendarme dans le contexte d’une manifestation catalane anti-fasciste le 13 mai 2006... dont les répercutions ont été ressenties jusqu’à Barcelone !

La famille Pougault, dans ses diverses lignées, a donc embrassé dans les deux derniers siècles des professions très diverses allant des professions manuelles (menuisier, agriculteur, taillandier...) à des professions hautement intellectuelles (médecine, ingénieurie, journalisme, enseignement) sans parler des professions liées à la fonction publique ou territoriale (PTT, Contributions). Rarement une famille a témoigné d'une telle explosion de diversité après les fonctions notariales et le commerce des tanneries qui ont si longtemps caractérisé ses activités, soit jusqu'à la fin du 18ième siècle, à Moulins-Engilbert. Du côté des alliances matrimoniales, on sera également surpris d'une très grande diversité géographique et sociologique dépassant largement, et surtout après le 18ièmesiècle, les cadres moulinois et nivernais et, en fonction des biens et de l'aisance, le cadre de la petite et moyenne bourgeoisie. La famille Pougault est, en cela, différente de la petite et moyenne bourgeoisie moulinoise qui avait tendance à se replier sur elle-même avec parfois des taux de consanguinité importants.

 

En dehors de ces développements familiaux importants, on mettra l’accent essentiellement sur deux représentants de cette famille qui, au dix-neuvième siècle, ont été maires de père en fils à des moments différents de l’histoire politique moulinoise. Ajoutons que la famille Pougault fut également présente à la Mairie de Moulins-Engilbert à plusieurs reprises dans la première moitié du 20ième siècle. Cette présence récurente est traditionnele chez les Pougault : en effet, cette famille, de près ou de loin, a, autant que l'histoire locale nous permet de le savoir, eu un rôle actif dans la gestion des affaires de la cité.

 

Marie-Eléonor Pougault, conseiller général de la Nièvre de 1836 à 45, puis administrateur de la commune à partir de mars 1845, fut nommé maire de Moulins-Engilbert en avril de cette année-là, mais ne devait exercer cette fonction que pendant deux mois environ. En effet, en juillet suivant, eurent lieu les élections des membres du Conseil Général de la Nièvre dont Eléonor faisait partie depuis plusieurs années. Or, s’étant présenté à ces élections, il ne fut pas réélu, et il éprouva de cet échec une telle amertume et un tel dépit, qu’il se démit aussitôt de sa charge de maire et quitta le Conseil Municipal. Il se retira dans sa propriété de Mourceau, où il s’adonna à des recherches sur l’histoire de Moulins-Engilbert et du Nivernais et il était en relation étroite avec la Société Nivernaise des Lettres, Sciences et Arts, et paeticulièrement avec le Docteur Bogros. En particulier, on lui doit une "Réflexions sur la bataille de Sermages du 20 juin 1475 (1866)", une "Lettre... à propos de la date de la construction de l'église de Moulins-Engilbert et de la collégiale de Philippe de Moulins (1864)" et des extraits de la généalogie de la famille des Sallonyer.

 

Marie Eléonor Pougault avait alors cinquante-cinq (55) ans. Il était né à Moulins-Engilbert le 26 octobre 1790 de Jean Baptiste Lazare (1742 - 1826), notaire, et de Marie Ursule Françoise Dubois (1758 – 1820), le neuvième d’une fratrie de dix enfants... dont près de la moitié ne vécurent pas plus de vingt ans. Avec Louise Joséphine Eugénie Alexandre (1800 – 1843), de Corlon, près de Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire) dont le maire était son père; épousée en 1820, il eut deux garçons, Louis Lazare Jean Baptiste (1821 – 1875), dont nous reparlerons, et Eugène Louis Marie Adrien (1826 - 1903), ce dernier ayant généré avec Léonie Louise Joséphine Alexandre (1838 - 1923), épousée en 1855, sept enfants dont deux moururent en bas âge. Marie Eléonor avait fait des études de droit à l’Université de Paris, et obtenu la licence en droit en 1814. Il fut d’abord juge d’instruction au tribunal d’arrondissement. Ensuite, il succéda, comme notaire, à son père, Jean Baptiste Lazare, mais ne tarda pas à vendre son étude à Jean Rochu. Il devait mourir à Mourceau, âgé de quatre-vingt-trois (83) ans, le 10 mai 1873.

 

Louis (Lazare Jean) Pougault, son fils, né le 8 février 1821, remplace le docteur Thirault à la mairie, le 5 décembre 1860. Habitant au château de Mourceau, il avait épousé en 1845 Clémentine Elisabeth de Champs de Saint-Léger (1824 – 1855), qui mourut fort jeune mais avec laquelle il eut deux filles, et resta à la tête de la commune, pendant près de dix ans, jusqu’en octobre 1869. On lui doit principalement la confection du chemin vicinal de Moulins-Engilbert à Préporché et le succès grandissant des foires et comices agricoles avec une extension des terrains d’accueil. Cette période du second Empire était une période économiquement « heureuse » dans un cadre politique et juridique relativement libéralisé, ce qui entraîna contradictoirement une crise d’autorité envers les pouvoirs établis, et l’Empereur fut lui-même décrié par la presse sous l’instigation des révolutionnaires de 1848.

 

Louis Pougault, qui se distingua lors des inondations de 1866, fut remplacé par Paul de la Chaumelle aux élections de 1869.

 

Mais Louis Pougault revient aux affaires de la commune en février 1874, élu sur une liste modérée qui l’emporte sur celle de Jean-François Moreau, ami politique de Jules Miot, basée sur les principes de la révolution de 1848. Il ne devait pas parvenir au terme de son mandat car il mourut prématurément le 18 novembre 1875, âgé seulement de 54 ans, date où il sera remplacé par Paul de la Chaumelle. Pendant cette courte période, on lui doit surtout de ne pas être parvenu à soutenir le projet d’une ligne ferrée à voie normale de Corbigny à Cercy-la-Tour devant passer par Moulins-Engilbert.

 

Concrètement, il n’y a plus de Pougault dans la Nièvre et donc à Moulins-Engilbert depuis la fin des années soixante, décade où le château de Mourceau, bastion des Pougault, a été vendu. Les dernières naissances sous ce patronyme dans ce département ont été relevées dans la période 1916 – 1940. Les Pougault sont actuellement majoritairement rencontrés dans le département du Rhône et en Saône-et-Loire. Dans ce dernier département, Saint-Léger sous-Beuvray mis à part, des familles ont été relevées sous ce patronyme à Châlon-sur-Saône, Tournus et Labergement de Cuisery. Pour le reste de la Bourgogne, une famille a été relevée en Côte d’Or, à Eringes. Le patronyme n’est pas très populaire et est actuellement porté, aux dernières estimations, par 124 personnes seulement, essentiellement de la souche bourbonnaise. Le nom de famille, quoique rare, est donc encore bien vivant.

Sources : Geneanet, 2007 ; Bibliothèque Nationale de France, 2007 ; Gabriel Vannereau, 1972 ; Archives départementales de la Nièvre et de la Saône-et-Loire, 2006 ; Archives communales de Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire) de 1950 à 2007 ; Archives départementales de la Haute-Garonne et de l'Isle-en-Donon (Haute-Garonne).