La scolarité sur le canton de Moulins-Engilbert (situtation en 2004)- <Recadrer> <Fermer cette page> <Page précédente>
Académie de Dijon, zone B - Inspection Académique de la Nièvre - Circonscription Nivernais Morvan - Secteur de Moulins-Engilbert
La situation de l’enseignement primaire dans le canton dépend étroitement de l’évolution démographique de la population rurale scolarisable, qui, avec quelques exceptions, comme à St Honoré-les-Bains, est ici négative : la population globale est vieillissante depuis de longues années. C’est, du reste, un phénomène général en Nièvre et une récente conférence de presse, tenue le 28 janvier 2005 par l’inspecteur d’Académie, M. Jean-Pierre CUVELIER et portant sur une réduction d’effectifs, est venu nous le rappeler. Un rapide coup d’œil historique sur le patrimoine scolaire du canton nous apprend que toutes les communes possédaient au moins un établissement scolaire, primaire et/ou maternel, et souvent installé dans le même bâtiment que la Mairie. Moulins-Engilbert disposait avant 1983 de trois établissements scolaires primaires, une école de garçon dans l'ancien monastère des Ursulines, une école de fille dans les bâtiments de l'actuelle mairie et une école primaire mixte à la Grétaude, qui a été vendue en mai 2007 à M. et Mme Paul Bernard, dentistes à Moulins-Engilbert. Villapourçon avait, en plus de l'établissement primaire du bourg commmunal, trois autres établissements répartis entre les Marceau, Avaux et Fragny. Actuellement, seules les communes de Moulins-Engilbert, d’Onlay, de Sermages, de Saint-Honoré-les-Bains, de Vandenesse et de Villapourçon possèdent encore des établissements ouverts, ce qui veut dire que Maux, Montaron et Préporché perdirent « à jamais » leurs écoles communales. La Maternelle d'Onlay, en Regroupement Pédagogique avec Villapourçon, serait l’un des établissements les plus menacés actuellement : elle est ce qu'il reste des écoles de garçons et de filles des années soixante. L'école maternelle de Vandenesse en est le même résultat. Notons que seule l’école de Sermages appartient au secteur scolaire de Château-Chinon et que le secteur de Moulins-Engilbert, qui va jusqu'à Biches et Tintury en passant par Châtillon-en-Bazois, a vu disparaître à la rentrée 2004-2005 l’école de Panneçot, sur la commune de Limanton, les enfants de cette école ayant été rassemblés sur le groupe scolaire de Moulins-Engilbert. Les écoles maternelle et élémentaire de cette ville (respectivement 45 et 85 élèves à la rentrée 2006, effectifs en baisse pour la première, stables pour la seconde) ont été réunifiées en un seul et même établissement. Et les communes de Maux, Limanton et Moulins-Engilbert ont été mises en regroupement pédagogique à compter de l'année 2005-2006. Après une période de relative stabilité dans les effectifs, la chute démographique devrait reprendre après 2010 avec, comme seule réponse, la fermeture en série des écoles encore ouvertes et une concentration sur Moulins-Engilbert.

Le secteur de Moulins Engilbert se situe en ZEP AREC (Zone d’Education Prioritaire / Aire Rurale d’Education Concertée, soit 80 % de la circonscription Nivernais-Morvan) et, jusqu’en 2002, 58 établissements d’enseignement primaire étaient comptabilisés dans cette zone. Financièrement, cela veut dire une politique de crédits généralement supérieure à 10 % à ceux accordés à des établissement situés hors zone. Pédagogiquement, cela veut dire la reconnaissance d'une priorité accordée à un secteur donné du département du fait de l'éloignement des centres culturels urbains et suite à la constatation de difficultés scolaires liées à un environnement socio-culturel et socio-économique lui-même en difficulté. Culturellement, des familles éprouvent encore des difficultés à établir des relations normales avec l'institution scolaire, difficultés assorties de méfiance, la cause de ces difficultés ou de ces méfiances venant elle-même d'une expérience négative des parents avec l'école au temps de leur scolarité. Cette tendance devrait s'accroître avec l'aténuation de la baisse démographique des zones rurales par le retour vers ces zones des familles urbaines appauvries par le fait du chômage et ne pouvant plus supporter la fiscalité locale urbaine et foncière urbaine.

L’enseignement primaire étant avant tout un enseignement de proximité, nous nous en sommes tenus aux deux secteurs où le canton est représenté, à savoir Château-Chinon et Moulins-Engilbert.

L’enseignement secondaire, dont les bâtiments sont de la propriété du département, est représenté par le seul collège du secteur, un des seuls de la Zone qui ne portait pas encore le nom d’une personnalité locale, d’une région ou d’un site : en effet l'appellation "Les Deux Rivières" a été proposée par le Conseil d'Administration en août 2005 au Conseil Municipal de Moulins-Engilbert, qui l'a acceptée. Le titre apparut sur les bâtiments à l'occasion de l'inauguration de la cyber-base, le 14 octobre 2005. Ce collège, construit en 1959 sur les anciens terrains du terminus ferroviaire de Moulins-Engilbert, et entièrement rénové en 1990, rassemble a priori tous les élèves du secteur, de Tintury à Villapourçon, et de Vandenesse à Maux : près de trois-cents (300) élèves, chiffre en baisse actuellement, pris en charge par une quarantaine d'équivalents-temps-plein et quelques vingt-cinq enseignants dont plusieurs partagent leur poste entre plusieurs établissements : la baisse des effectifs en élèves entraîne une baisse irreversible des effectifs enseignants et d'encadrement, suivant la nouvelle loi organique des lois de finances (LOLF) d'août 2001 et entrée en vigueur en 2006, et, l'effectif des élèves passant de 228 à 222, une fermeture de classe a été annoncée pour l'année 2006-2007 et un poste va être supprimé pour 2007-2008 touchant directement l'effectif des classes de troisième (64 élèves annoncés) alors que l'on prévoit une légère augmentation d'effectif global. Cette baisse peut également s'expliquer par l'orientation d'élèves vers les filières professionnelles, les déménagements et le détournement d'élèves issus du primaire vers l'enseignement secondaire privé (Saint-Honoré en serait principalement à l'origine) et, de 222, 201 ont été réellement annoncés pour 2006-2007 (procédant grosso modo pour moitié des deux cantons de Moulins-Engilbert et de Châtillon-en-Bazois). Un déficit d'image du collège, loin d'être spontané, serait responsable d'un tel détournement. Cette dégradation est d'origine plus profonde puisque le contenu des programmes scolaires, notamment au primaire, serait, suivant certaines organisations professionnelles d'enseignants, directement en cause. Cela dit, le collège a accueilli en septembre 2007 220 élèves, dont 203 demi-pensionnaires, soit une augmentation de 9 % due essentiellement au léger regain démographique de Moulins-Engilbert et des environs ces dernières années. La rentrée 2007 - 2008 confirme cette tendance au regain démographique du canton : si 223 élèves sont comptabilisés, on notera la nette progression des élèves de sixième avec 68 élèves (contre 46 élèves de quatrième). Mais, devant la désaffection des élèves pour l'allemand, cette option a été supprimée pour la Rentrée 2008 - 2009.

Le collège ne propose pas de pension complète aux plus éloignés et n'a donc ni infirmière ni assistante sociale in situ. La coopérative n'est actuellement plus gérée, faute de personnel, et la contribution financière des familles est sollicitée. La cantine, qui est également mise à la disposition des élèves du primaire, est une des rares dans la région qui n'ait toujours pas de rampe à plateaux entre les cuisines et le réfectoire. En revanche, le collège dispose d'une homônerie et, à compter du 14 octobre 2005, la commune étant reliée à l'ADSL depuis juillet 2004, d'une cyber-base à laquelle s'est ajoutée en 2006 une salle multi-média qui lui sera entièrement réservée. Il faut dire que l’absence dans cet établissement d’enseignements dits « spéciaux » (CLAD par exemple) entraînant un recrutement beaucoup plus large, ne justifie pas l’organisation d’un internat. L’étendue du secteur implique cependant l’organisation de transports scolaires obligatoires pour les plus éloignés, empruntés par plus de 80 % des élèves, une douzaine de transporteurs assurant cette prestation. Comme les écoles primaires, le collège de Moulins-Engilbert se situe en ZEP AREC qui regroupe cinq secteurs de collège, à savoir, en dehors de Moulins-Engilbert, Château-Chinon, Montsauche, Lorme et Corbigny. Les ZEP sont actuellement remises en cause suite à des événements graves survenus dans les banlieues en 2005 et la ZEP rurale de l'Est nivernais pourrait déjà apparaître comme un anachronisme, la politique actuelle étant de privilégier les ZEP urbaines suivant le nouveau principe des "filières d'excellence". Les résultats au Brevet des Collèges varient beaucoup d'une année à l'autre : ceux de 2006 ne dépassent pas les 52 % de réussite (contre 65 % en 2005 et 75 % en 2004) et le nombre d'élèves (46 % en 2005) poursuivant des études générales après la 3ième est inférieur à la moyenne départementale (38,4 % en 2006), et 67 % de réussites ont été constatés en 2007 et quatre lauréats ont même obtenu la mention "très bien". Ce phénomène - variabilité et tendance à de
faibles taux de réussite -, de l'avis même de l'inspecteur d'académie, Michel GARNIER, successeur de Jean-Pierre CUVELIER, est généralement constaté dans le milieu rural nivernais (voir l'indicateur des collèges pour Moulins-Engilbert). De là à dire que les petits colllèges, essentiellement perçus en milieu rural, donneraient de moins bons résultats que les collèges plus gros de la ville, il y a un pas que certains statisticiens ou comptables de l'Académie n'hésiteraient pas à franchir.

Ce déficit d'image, allié à des résultats variables et parfois médiocres, a été bien perçu par les équipes pédagogique et d'encadrement qui ont tout fait, dès la Rentrée 2006, pour améliorer et adapter leur projet pédagogique, notamment par l'embauche de deux (2) "contrats d'avenir" et un effectif moyen de vingt (20) élèves par classe. Le diagnostic de la démotivation enregistrée dès la 5ième s'étant avéré très proche de celui des Z.E.P. urbaines, des Projets Personnalisés de Recherches Educatives (P.P.R.E.) ont été mis en place dès la 5ième et la 4ième, articulés sur le résultat des évalutations nationales ; des actions de découvertes entreprises ont été mises en place et, surtout, une bonne mobilisation de la Vie Scolaire avec notamment Commission de Suivi et Conseil d'Orientation et Psychologique dès la 3ième. Le dialogue avec les parents est renforcé.

Restent les établissements d’enseignement secondaire post Brevet des Collèges et menant donc au Baccalauréat, dont une fraction des niveaux d’enseignement est hors enseignement obligatoire (la scolarité est obligatoire jusque seize ans). Ce sont les lycées proprement dits dont il n’y a pas de représentants sur le canton parce que le maillage de ces établissements est beaucoup plus distendu. Depuis le secteur de Moulins-Engilbert, on retiendra les établissements, publics ou privés, de Château-Chinon, Decize ou Nevers, tous n’appartenant pas forcément à l’Education Nationale. En ZEP AREC, deux lycées sont dénombrés, tous à Château-Chinon : le lycée professionnel François Mitterrand, qui semble augmenter son taux de réussite aux examens des diverses formations, et l'EPLEFPA du Morvan, lycée agricole préparant notamment aux métiers d'aquaculture, de sylviculture et de tourisme en milieu rural, ainsi qu'à un BTS Agricole.

A l’exception des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles organisées par certains lycées, à l’exception de l’ISAT et d’un IUFM à Nevers, il n’y a pas d’établissements d’enseignement supérieur de grande envergure, universitaires ou non, dans la Nièvre, hors formation professionnelle, bien qu'un premier cycle universitaire de médecine soit actuellement à l'étude. Cette situation amène, suivant une étude du CREDOC publiée en novembre 2005, plus d'un bachelier sur deux à quitter la Nièvre et donc l'académie de Dijon pour celles de Clermont-Ferrand ou de Paris. Préparer un B.T.S ou un B.E.P., voire un B.T.S.A., dans le département est néanmoins possible mais nous conseillons de vous renseigner auprès de l'académie de Dijon qui vient de redessiner la carte scolaire secondaire avec la suppression ou le maintien de certaines filières. Ainsi un B.T.S. Assistant de Gestion PME-PMI et une filière Bac Pro Outilleur au lycée Maurice Genevoix de Decize auraient dû fermer pour l'année 2006-2007 sans l'intervention active des parents d'élèves, ou d'autres filières y vont être regroupées comme, pour la terminale STG (Sciences et Techniques de Gestion), la comptabilité et la gestion des entreprises. Ce lycée comptait à la rentrée 2005 459 élèves, à la Rentrée 2006 436 élèves. Il comprend actuellement quinze (15) classes ordinaires, quatre (4) classes en section d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) et une classe en Unité Pédagogique d'Intégration (UPI). Pour la première fois à la rentrée 2006, une classe de sixième bilingue anglais-allemand a été créée. Avec un taux de réussite au baccalauréat de 87% en 2006, le lycée Maurice Genevoix de Decize arrive dans la Nièvre en troisième position suivant le classement 2007 de l'Express après les lycées George Sand à Cosne-sur-Loire et Alain Colas à Nevers.

En tout état de cause, nous n’avons pas hésité à proposer dans cette strate des établissements d’enseignement supérieur hors département mais tout en restant dans le cadre de la Région Bourgogne. La très grande majorité d‘entre eux se trouvent en Côte d’Or, à Dijon ou dans l’agglomération dijonnaise. Tous les établissements ne relèvent pas de l’Education Nationale.


La Mairie-Ecole de Sermages

La formation professionnelle s’adresse surtout à l’apprentissage de métiers tournant autour du Brevet des Collèges et du baccalauréat. Une antenne du C.F.A. de Bourgogne (Centre de Formation des Apprentis) récemment installée à Saint-Honoré-les-Bains dans l'ex-maison d'enfants de la Frênaie, à statut de Maison Familiale Rurale, ne rencontre guère de succès. Quant à la formation continue, elle s’adresse surtout à des professionnels de niveau supérieur désireux de suivre l’évolution des techniques et des connaissances en vue de poursuivre leurs activités tout en adhérent à cette évolution. C’est pourquoi nous avons privilégié les établissements nivernais sur les autres pour les formations de bas à moyen niveau, à l’exception des domaines spécifiques à la viticulture représentés quasi exclusivement en Côte d’Or et Saône et Loire. C’est aussi pourquoi, en dehors du CNAM et de l’IUFM, nous n’avons mentionné dans la formation continue supérieure pratiquement que des établissements hors département, et principalement ceux représentés en Côte d’Or.

Les tableaux proposés ne prétendent pas à l’exhaustivité. Nous avons dû faire des choix géographiques et nous comprenons que certains ne puissent être d’accord avec ces choix, tout dépendant du maillage et du degré de représentation de certaines spécialités. Si d’aventure un établissement d’importance bourguignon venait à manquer, prière alors de nous le signaler par courriel. D’autre part, les renseignements portant sur les établissements dépendent étroitement des informations fournies par ceux-ci, de leurs publicité et mise à jour. Là aussi, prière de nous signaler par courriel toute erreur ou non concordance. La pertinence des informations fournies fait la valeur des pages consultées et dépend ainsi de l’usage critique de chacun d’entre nous.

Journée de la Paix organisée par les élèves du Collège de Moulins-Engilbert en novembre 2001
Journée de la Paix organisée par les élèves du Collège de
Moulins-Engilbert en novembre 2001

(Voir l'enquête sociologique effectuée par Jean de Rohan-Chabot, chercheur à l'Université de Clermont-Ferrand et professeur au Collège de Moulins-Engilbert)