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La distribution et les infrastructures de l'électricité
Le réseau actuellement
L’observation d’une carte des lignes électriques à très hautes tension (400.000 V) sur la France nous apprend que seule une ligne de ce type, gérée par le RTE, traverse la Nièvre en provenance du poste de Gauglin, dans le Cher, près de la centrale nucléaire de Belleville, et se dirige vers le poste de Bayet, sur Vichy, et Rulhat, sur Clermont-Ferrand en passant par le poste de Saint-Eloi, près de Nevers. Le transport à très haute tension ne passe donc en Nièvre que par le val de Loire. De Saint-Eloi, en sort également une ligne très haute tension de 225.000 V a destination d’Auxerre via Clamecy. Toute la partie centrale et orientale de la Nièvre ne connaît donc pas dans le paysage rural les fameux pylônes, souvent disgracieux, des lignes à très haute tension. L’essentiel du réseau nivernais est donc un réseau local de répartition de 90.000 V à 63.000 V pour la haute tension, également destiné à l’industrie lourde et au transport ferroviaire ; de 30.000 V, 20.000 V (tension prévalant largement sur la Nièvre), 15.000  V  pour  la  moyenne   tension,  généralement  destiné   au


Exemple de transformateur MT-BT perché en fin de ligne

transport local d’énergie, aux petites et moyennes industries, aux commerces et services, et moins encore, ce qu’on appelle le réseau basse tension, de 380 V à 230 V, celui que l’on voit à travers prés et sur le bord des routes de campagne, s’il n’est pas enfoui dans les villes, et essentiellement destiné à l’alimentation des ménages et des artisans. Entre tous ces paliers de tension, des postes de transformation sont installés avec les normes de sécurité requises et précautions d’usage quant à l’impact sur le paysage et le milieu naturel. Un transformateur abaisseur de tension de type MT-BT peut être installé sur un pilône en bout de ligne aérienne juste avant l’enfouissement, les transformateurs HT-MT sont généralement installés dans des casemates ou des tourelles. Autrefois, la plupart des transformateurs contenaient des Poly-Chloro-Biphényles (PCB), matière très résistante au feu mais dangereuse pour l’environnement. La réglementation européenne a donc imposé l’élimination progressive de ces transformateurs d’ici fin 2010.


Le transformateur de la place du Champ de Foire à Moulins-Engilbert avant...

Sur le canton, il y a essentiellement de la moyenne et basse tension. Une seule ligne haute tension de 30.000 V est tirée de Champvert/Decize à Saint-Honoré-les-Bains en passant par le Nord de Cercy-la-Tour et d’Isenay, où un poste électrique haute tension a été installé dans le haut du village, sur la route de Préporché, point de départ de toute la distribution locale et cantonale (essentiellement des lignes à 20.000 V). L'une d'entre elle fait l'objet d'une reconstruction complète sur Moulins-Engilbert.


Le barrage de Chaumeçon (sur le Chalaux)

Ce centre possède également un poste de contrôle d’où un opérateur peut agir sur le fonctionnement du réseau. De là, une autre ligne 30.000 V est tirée sur le poste de Salorge à Château-Chinon et passant par Saint-Léger de Fougeret, raccordée par la ligne de Pannecière. Enfin, de Château-Chinon, une ligne 30.000 V est tirée jusqu'à Clamecy en passant par Corbigny, avec le raccord de la ligne de Pannecière. Il n’y a donc pas de poste électrique haute tension à Moulins-Engilbert même, si ce ne sont les postes de transformation haute-moyenne et moyenne-basse tensions dont certains, particulièrement voyants et disgracieux, en forme de tourelle ou de casemate, ont été « relookés » sous forme de maisonnettes comme celui de la place du Champ de Foire, ce dernier couplé avec des sanitaires ; ce « relookage » est généralement accompagné de l’enfouissement des lignes. L’architecture de ces postes avec enfouissement de lignes doit, en effet, pour répondre au code actuel de l’environnement, respecter la norme architecturale de la ville tout comme il l’a été pour Saint Honoré-les-Bains (à l’exception du poste de répartition haute tension qui, à l’écart de l’agglomération, confirme la règle).

Environ 40 % de la production d’électricité sont consommés par les particuliers. Quant à l'origine de l'électricité en 2004, 83,4 % procède du nucléaire (voir la centrale de Belleville), 8,1 % des énergies renouvelables (dont 7,6 % hydraumiques), 3,8 % du gaz, 3,1 % du charbon, 1,3 % du fioul et 0,3 % d'autres sources (étranger notamment).


... après

En Août 2006, est annoncé le projet d'ouverture du plus important gisement houiller français entre Lucenay et Cossaye avec la construction d'une centrale thermique d'une capacité annuelle de 1.000 MW, association d'énergie qui ne va pas sans rappeler la technologie développée en son temps par la Compagnie Schneider à la Machine et à Champvert, dès le lendemain de la première guerre mondiale.